Vous savez tous que depuis notre retour des vacances de Noël nous sommes en attente de pouvoir reprendre la mer et partir pour les Canaries. Pendant tous le mois de janvier une suite de dépressions nous ont obligé à la prudence et donc d'attendre encore un peu à l'Hôpital-Camfrout. Après le retour de Suisse de Pascal et de Camille nous surveillons de près la météo. Comment avons nous passé ces moments d'attente? Nous avons pu vendre la voiture, encore et toujours des démarches administratives, effectué les derniers préparatifs, et surtout effectué le ravitaillement:

- mise en conserve un 1/2 cochon avec les mains expertes de Marc. Ici à l'apéro bien merité.

- l'achat au marché de Daoulas de 25 kg de patates, 10kg de carottes et 10kg d'oignons, 20 kg de fruits, etc.

- leur trouver une place dans les rangements du bateaux.

Après avoir attendu longtemp ce moment, le 25 février à 17h la marée nous permet de sortir du Camfrout et nous avons une fenêtre météo qui nous permet de traverser rapidement le golfe de Gascogne. C'est mercredi et plusieurs amis ont pu venir nous dire au revoir. Même si nous étions concentré sur le départ nous avons véçu avec beaucoup d'émotions ce moment et la séparation d'amis que nous avons eu la chance de rencontrer et de connaître. Voici quelques images:

Le soir nous sortons de la rade de Brest en direction de Camaret-sur-mer où nous allons passer la nuit afin d'attendre le bon courant de marée pour passer le Raz de Sein.

Le 26 février

Départ à 7h30 du port de Camaret et à 10h45 nous passons le Raz de sein.

A 11h nous avons effectué la première de plusieurs rencontres avec les dauphins communs. Les livres nous indiquent qu'ils sont assez rares, mais leur couleur et les lignes entre blanc et gris nous permettent de bien les identifier. Ce sont parmi les dauphins qui aiment le plus jouer avec les bateaux.

Le 27 février

Pour cette deuxième journée nous avons un vent de force 4-5 d'Est qui provoque des vagues latérales qui nous secouent suffisamment pour avoir un peu de mal de mer. Cette journée a été vraiment longue à passer, mais demain ça ira mieux. ça a été aussi la journée la plus dure pour Mira. Appeurée, elle ne sortait presque pas de sa niche. Elle hésitait même à manger.

La nuit Pascal pu photographier un superbe rapprochement entre la lune et Vénus.

Pendant la nuit nous avons une panne de courant et le pilote et les feux de navigation s'éteignent. Pascal détermine qu'un simple mauvais contact sur le tableau électrique avait causé cette panne.

Le 28 février

Le vent est moins fort et nous sommes obligés d'utiliser le moteur. Pendant ces trois jours nous n'avons presque pas rencontré de bateaux. La température extérieure est agréable et même la nuit il ne fait pas très froid.

C'est au Cap Finistère que, ouf, nous sommes sortis du golfe de Gascogne.

Le 1 mars

Nous continuons à suivre attentivement la météo sur le Navtex et nous hésitons à nous arrêter. Ils annoncent pas mal de vent pour le lendemain et nous décidons de prendre le temps d'effectuer des arrêts pour visiter et montrer à Camille des lieux que nous avons bien aimés l'été passé. C'est ce que nous avons gagné avec notre choix de vie: la liberté de décider où s'arrêter, où aller et quand on veut.

A 18h20 nous jetons donc l'ancre devant la Playa "Arena das Rodas" sur l'île Nord de Cies.

Le 2 mars

Jeux à la plage pour Mélodie, Rafael, Mira et Tiziana et grande ballade pour Pascal et Camille.

A 15h40 nous partons des îles en direction de  Baiona. A 17h30 nous nous amarrons au Club desportivo, mais que nous quittons ensuite pour une bouée, car trop cher. 21 euros pour une nuit nous semble vraiment exagéré, surtout en basse saison.

Ce n'était pas prévu, mais à cause de la météo nous sommes obligés à rester plusieurs jours au mouillage. Eh ben on attend, dehors il y a du 8-9 (28-40 noeuds) de vent. Le  Navtex annonce une mer forte à très forte (vagues de 2,5 à 6 mètres) pour les zones Finistère, où nous sommes et Porto, la prochaine zone que nous traversons. Plus au nord il y a même une mer très grosse avec des vagues de plus de 6 mètres.  Ah qu'on est bien à l'abri. Au programme: trigonométrie, puzzle, cuisine et ménage.

Le 7 mars

Nous partons enfin. Tout de suite un groupe de 3-4 dauphins nous accompagnent. Nous avançons vite avec une mer assez formée. C'est dans l'après-midi que Pascal voit 3 globicéphales noirs!

Le 8 mars

Nous arrivons à 22h au mouillage de Cascais. Lieu que nous avions visité cette été, mais que nous allons montrer à Camille. Un petit arrêt pour pouvoir envoyer ses devoirs par la poste avant de poursuivre le voyage. Le mouillage ne correspond pas toujours uniquement à repos, mais nous en profitons pour effectuer quelques petits travaux: révision d'un winch, vérification des niveaux du moteur, contrôler le secteur de barre, etc.

Le 11 mars

Nous visitons Lisboa, mais malheureusement nous n'avons pas pu atteindre par téléphone Maria Ceva, notre guide préférée.

	Nous visitons le "Castelo de São Jorge

Du 12 au 16 mars

Nous partons fachés, car l'arrivée d'eau étant cassée au ponton de la station de service, les responsables de la marina de Cascais ont osé nous la réfuser et nous obligeaient à payer une nuit au port pour pouvoir faire le plein d'eau. L'employé de la station service nous a aidé à trouver une solution et nous le remercions: vive les brésiliens.

Nous sommes décidé à naviguer jusqu'au Canaries sans nous arrêter et sans utiliser le moteur. Malheureusement la houle nous embête un peu car il n'y a pas beaucoup de vent et donc le bateau tangue. A 15 heures nous mettons le spi pour la première fois en mer, que nous enlevons avant la tombée de la nuit.

La nuit nous sommes quand même obligés de mettre 3 heures de moteur pour charger nos batteries. En effet en utilisant en permanence le pilote automatique nous consommons beaucoup d'électricité.

Cela nous permet aussi de regarder les dvd que notre amis Gilles nous a donné pour notre départ.

C'est dans la journée du 15 mars que nous décidons de faire route sur l'archipèle de Madeire. Le vent nous en approche naturellement et les prévisions météo nous conseillent d'aller plutôt au large. Nous voulons aussi avoir un aperçu des îles qu'on dit vraiment magnifiques afin de pouvoir les comparer avec les Canaries.

Le 17 mars

Après une nuit un peu mouvementée avec du vent force 6 qu'il n'avaient pas annoncé et qui nous oblige à enrouler en vitesse le génois pour le remplacer par la trinquette, nous arrivons enfin à l'île de Porto Santo. La brume matinale nous l'a cachée longtemps et nous avons pu l'apercevoir seulement à moins de 8 miles. Voici les premières images.

L'accueil au port fut bien sympatique.

Le 18 mars

Nous devons à deux reprises monter aux mât pour régler un preblème avec l'enrouleur de génois.

Ensuite petite visite de la ville de Porto Santo.

Le 19 mars

Aujourd'hui au programme une promenade dans les hauteurs d'un des deux volcans de l'île.

Un peu de phaune et de flore:

	Euphorbia mellifera
Echium plantagineum

Le 21 mars 2009

A 7h30 nous quittons l'île de Porto Santo en direction de l'île de Madeira. Petite navigation sympathique jusqu'à 16h où nous nous amarrons au port Quinta Do Lorde. Quelques images du premier cap.

Le 22 mars

Pendant que notre courageuse Camille termine ses devoirs du CNED, avec les petits j'ai (Tiziana) fait une petite excursion. Voici quelques aperçus de la côte nord de l'île.

Dans l'après midi, j'ai effectué un petit tour en Kayak et fait du PMT (palme, masque, tuba). Que des merveilles, mais en n'ayant pas pris mon appareil de photos, je vous laisse imaginer un monde très coloré avec plein de poissons perroquet, une méduse, etc. mais pas de poulpes pour la casserole.

Le 23 mars

Quelques fleurs typiques de l'île:

Et pour notre géologue Paolino et pour ceux qui s'interessent, quelques images de roches volcaniques

Le 24 mars

Nous louons une voiture pour visiter l'interieur de l'île. La côte nord:

Les lavadas:

Du 25 au 28 mars

Après avoir passé une nuit au mouillage où un bateau militaire nous a empêché de tester notre tramail (filet de pêche de 50m), nous sommes retournés au port pour prendre la météo avant de quitter l'île. Le serveur informatique étant en panne, nous avons fait appel à notre chère Annie pour être informés des prévisions météo à 2-3 jours.

Nous sommes donc partis au prés, en fin d'après-midi. A minuit nous passons à côté des îles Desertas qui font partie du même archipel. Dans la nuit Pascal voit pour la première fois l'amat globulaire Omega du Centaure d'abord aux jumelles et ensuite à l'oeil nu.

C'est vers 19h du 26 mars que nous avistons enfin nos premières baleines!!!! Probablement des Rorquals Communs. Un petit groupe d'au moins 3.

Dans la nuit à l'intérieur nous entendons le sonar de quelques dauphins. Nous sommes tout de suite sortis pour les observer. Un moment magique.

C'est vers 6 h du matin que nous rencontrons le plus grand orage de cette traversée. Beaucoup d'éclairs qui tombent dans l'eau. Nous arrivons quand même à bien le contourner et ainsi à éviter les grosses rafales de vent.

Le 27 mars en fin d'après-midi nous nous déroutons pour faire le tour des îles Salvagens. Ce sont deux îles au milieu de rien qui sont une réserve naturelle. Il faut demander une autorisation spéciale pour pouvoir s'y arrêter. Peut être dans une prochaine visite.

Le 28 mars nous avons une magnifique lune d'un jour. Et c'est vers 18h que nous jettons l'ancre à l'extérieur du port de Las Palmas.

Le lendemain nous faisons le tour des pontons du port afin de chercher des conseils pour notre installation aux Canaries. Nous rencontrons des gens très sympathiques, deux familles avec des enfants de l'âge des petits.

Le 30 mars

Nous nous installons sur le ponton 16 pour un mois, à côté de nos nouveaux amis:

- Jacques, Fabienne et Léo sur Targa II

- Gigi, Marie, Ludovique et Lori-Lou sur Roule-ta-bille

Nous passons une première soirée en buvant du rhum-miel jusqu'à deux heures de matin.

... la suite sur la page de Gran Canaria.

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